Festival Ciné-Latino 2019




Voilà, demandez le programme du festival ciné latino du 20 au 26 mars au cinéma Tanneurs à Dole



- Los silencios , 4 nominations à Cannes 2018, en avant-première (sortie en France le 14 Avril 2019), film de Beatriz Seigner, présenté par Silvia Castillo la chanteuse du groupe Aain  que nous avons accueillis l'an dernier











Beatriz Seigner et l'actrice  Marleyda Soto  à Cannes 2018

voir le teaser 



"La Quinzaine des Réalisateurs a projeté "Los Silencios", un film colombien de Beatriz Seigner. Fuyant les exactions des FARC, des groupes paramilitaires et de l'armée, une mère et ses deux enfants se réfugient à la frontière brésilienne dans un village habité par les fantômes des victimes de la guerre, à commencer par celui du mari et père de famille. 
Une fable politique intime et émouvante qui, mêlant surnaturel et protestation sociale, est portée avec beaucoup de délicatesse par deux femmes, la réalisatrice Beatriz Seigner et la principale interprète, Marleyda Soto. 
Sur la scène de la Quinzaine des Réalisateurs, la première a dédié le film à toutes les victimes de la guerre civile colombienne, alors que la comédienne a remercié le comité de sélection d'avoir laissé s'exprimer le cinéma latino américain. Entre larmes et sourire, leur détermination à dénoncer le martyre de leur pays a ému la salle entière."

 Culturebox France Info Cannes 2018




- Mon père, Retablo , sorti en Décembre 2018 en France, un film péruvien émouvant et aux images merveilleusement belles. Ce premier film du réalisateur Álvaro Delgado-Aparicio tourné dans les Andes est très émouvant . 
Un adolescent aux prises avec la découverte des failles de son père, qu'il admire et dont il apprend l'art des retables, et l'intolérance de la société villageoise...









http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580754&cfilm=262963.html

- Santiago Italia de Nanni Moretti (2018) tout juste sorti en France cette semaine (27 Février)

Après le coup d'État militaire du général Pinochet de septembre 1973, l'ambassade d'Italie à Santiago (Chili) a accueilli des centaines de demandeurs d'asile. À travers des témoignages, le documentaire de Nanni Moretti raconte cette période durant laquelle de nombreuses vies ont pu être sauvées grâce à quelques diplomates italiens.

Lisez l'article de factuel. info, un journal franc-comtois qui aime le cinéma, et abonnez-vous en suivant le lien:

http://factuel.info/article/santiago-italia-meme-combat-005483

« Santiago, Italia », même combat !

CINÉMA
Mercredi 27 février 2019 / Patrick Tardit
« Je ne suis pas impartial », assure Nanni Moretti dans ce documentaire intense, où il raconte une « belle histoire d’accueil et de courage », lorsque l’Italie sauvait les réfugiés chiliens.











Après le putsch militaire de 1973, 600 personnes ont trouvé refuge dans l’enceinte de l’ambassade italienne à Santiago.



L’heure est aux documentaires politiques importants, puisqu’après le bouleversant Silence des autres, réalisé par Almudena Carracedo et Robert Bahar, qui évoque l’Espagne meurtrie par les crimes du franquisme, c’est la solidarité italienne face à la barbarie des sbires de Pinochet que raconte Nanni Moretti dans Santiago, Italia (sortie le 27 février). Ces films ont en commun de réclamer « ni pardon ni oubli », d’évoquer des épisodes récents mais oubliés de l’histoire moderne, et de donner la parole à ceux qui les ont vécus.



Le futur cinéaste italien (Aprile ; La chambre du fils ; Le Caïman ; Habemus papam ; Mia Madre…) avait alors vingt ans, et participait aux manifs de solidarité avec le peuple chilien. « Avec un peu de désenchantement mais je les ai toutes faites », assure-t-il. Dans ce documentaire intense, les témoignages sont forts et racontent d’abord cette « période inoubliable » que fut l’avant putsch, la joie d’un pays qui acclamait son poète Pablo Neruda et son président Salvador Allende. Pour toutes les gauches du monde, « l’expérimentation joyeuse et démocratique » du Chili était alors l’exemple à suivre. C’est lors d’un voyage à Santiago du Chili que l’ambassadeur italien a raconté « cette belle histoire italienne d’accueil et de courage » à Nanni Moretti, qui la fait à son tour raconter par les acteurs et témoins qu’il a filmés pendant 40 heures d’entretiens. En 1973, après le coup d’Etat de Pinochet, l’ambassade d’Italie à Santiago fut le refuge inespéré de centaines de personnes menacées, pourchassées, par le nouveau régime du dictateur. Les « asilados » se souviennent avec émotion comment ils sont passés par-dessus le mur de l’enceinte de l’ambassade, et ont trouvé un abri dans cette grande demeure, avec un beau jardin, une piscine… En un an, six cents Chiliens y seront accueillis avant de prendre l’avion vers l’Italie.

L’irresponsabilité de l’Italie d’aujourd’hui

Mais le putsch militaire contre le gouvernement « marxiste », du 11 septembre 1973, fut bien plus que « la fin d’un rêve », c’était le début du cauchemar : le pays libre se transforme en « pays atroce », la junte impose la peur et la terreur. Rafles, enlèvements, assassinats… tous les moyens sont bons pour exterminer ceux qui avaient soutenu Allende, la villa Grimaldi devenant une sinistre maison des tortures. Seule opposition morale, celle d’un cardinal chilien, et seule porte de secours, celle ouverte par quelques diplomates, dont deux italiens.

« Je suis une victime », ose un ancien tortionnaire interviewé par Moretti. « Je ne suis pas impartial », lui répond-il, seul moment où le cinéaste apparait vraiment dans le film. Certains réfugiés politiques chiliens ont fait le reste de leur vie en Italie, et en racontant cette histoire d’il y a 45 ans, Nanni Moretti parle aussi clairement de l’Italie d’aujourd’hui, dirigée par un gouvernement populiste, dans lequel un certain Matteo Salvini est ministre de l’Intérieur, et alors que débarquent d’autres réfugiés sur les côtes méditerranéennes (quand ils survivent à la traversée).





C’est donc un autre désenchantement qu’évoque Moretti, sur ce qu’est devenu son pays en moins d’un demi-siècle, son irresponsabilité, la perte de valeurs telles que la générosité, la solidarité. « Santiago, Italia », même combat !

ET AUSSI, autour de ce film, Vendredi 29,  
Maria Isabel Mordojovich , chilienne, nous présentera son roman "Piedras Blancas". Une approche littéraire après le documentaire de Nani Moretti sur le coup d'état militaire de Pinochet. Ou comment l'armée chilienne a conditionné ses jeunes recrues à commettre les pires exactions au nom de la défense de la patrie.

- Un coup de maître, film argentin ( Mi Obra Maestra) réalisé par Gaston Duprat, connu pour son précédent film, "Citoyen d'honneur" est en salle depuis le 6 février 2019 

Arturo est le propriétaire d’une galerie d’art à Buenos Aires, un homme charmant, sophistiqué mais sans scrupules. Il représente Renzo, un peintre loufoque et torturé qui traverse une petite baisse de régime. Leur relation est faite d’amour et de haine. Un jour, Renzo est victime d’un accident et perd la mémoire. Profitant de cette situation, Arturo élabore un plan osé pour les faire revenir sur le devant de la scène artistique.



Un humour jubilatoire et caustique..entre thriller et satire de l'art contemporain.




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